Ecrit par l'équipe de P-Val by Circle Strategy

Les PDG sont souvent plus lucides sur l’importance de la culture de leur entreprise – après – plutôt que pendant la période où ils dirigent effectivement.

Un exemple parmi d’autres est le témoignage de Frédéric Oudéa dans un interview réalisé par Mc Kinsey. « L’ensemble de l’organisation doit être en mesure de trouver et de mettre en œuvre des solutions. Cela ne se fait pas seulement par une planification méthodique. Cela vient de la construction de la culture, qui concerne la façon dont les gens travaillent les uns avec les autres. Les collègues doivent se sentir à l’aise pour sortir des sentiers battus et résoudre les problèmes à tout moment. La protection de cette culture est l’aspect le plus important du leadership, en particulier en cas de crise. Les solutions ne sont peut-être pas immédiatement claires lorsqu’une crise survient, mais la culture vous guidera, et les capacités de votre équipe vous permettront d’agir. »

Cet écart se comprend mais ne doit pas pour autant être pardonné.

Il se comprend car le manager est pris dans un tourbillon de décisions, de crises qui exigent des réponses dans le temps court.

Il ne doit pas être pardonné car c’est justement ce qui doit faire la grandeur d’un CEO par rapport à un manager opérationnel, un COO pour fixer l’image.

C’est le rôle du CEO de gérer aussi le temps long et de s’assurer que le Monde – sa manière de penser et d’agir – de son organisation correspond bien aux enjeux que pose l’environnement externe et à la stratégie définie pour y faire face.

Je note cependant des progrès chez les CEO, en 2000 sans doute que Frédéric Oudéa n’aurait même pas évoqué la notion de culture. En 2023, une fois parti, il en valorise l’importance avec pertinence … quant à son impact sur le sujet le temps de son mandat, il faudrait avoir l’avis des Managers « quadra » qui font le futur de la SG pour se faire une opinion.

Aujourd’hui les top managers savent que la culture est clé, mais ils ne savent pas comment la faire évoluer efficacement, car ils manquent « d’outils » à leur niveau, hors d’une délégation classique vers les RH qui est utile mais loin d’être suffisante.

J’ai assisté à une conférence d’une PDG brillante. Elle disait en substance « la culture est essentielle à la performance de mon entreprise » pour quelques instants plus tard reconnaitre « je ne sais pas comment traiter le sujet« .

Ils répugnent aussi à investir avec le bon niveau d’engagement sur le sujet : « Combien investissez-vous pour faire évoluer la culture de votre entreprise ? Quel pourcentage cela représente par rapport à votre budget de transformation IT par exemple ? »

Le PDG phantasme parfois une culture voulue – sa volonté, son envie de courber la réalité – sans effectuer le travail d’écoute en profondeur des cultures réellement à l’œuvre dans son entreprise. Le discours devient vite incantatoire : « l’esprit d’équipe est là » dit le CEO «  Vraiment ? » répondent les N-2 avec un sourire en coin.

Le sujet « culture » évolue positivement. Je prends deux exemples au sein de grandes organisations dont les CEO ont bien saisi l’enjeu culturel :

La fusion Worldline et Ingénico peut être considérée comme un succès plus de deux ans après. Le succès n’était pas du tout évident à son début. Le sujet a été pris sous l’angle culturel dès l’origine avec la volonté de faire converger les deux entreprises vers une nouvelle culture commune sans se perdre dans les tranchées organisationnelles. C’est le projet « One culture » porté par Gilles Grapinet qui, d’un enjeu de fusion, est vite devenu un enjeu de transformation de l’ensemble du groupe pour faire face à des nouveaux entrants comme Adyen.

Le plan stratégique du groupe La Poste est très ambitieux dans un contexte économique volatil et complexe. Son PDG Philippe Wahl a mis la culture de Coopération comme le levier majeur pour le concrétiser. La Coopération est nécessaire par exemple pour tirer le bénéfice de plusieurs marques concurrentes sur le colis en France. Avec son COMEX, il s’investit fortement dans ce Monde de Coopération qui commence par le Top mais qui diffuse en profondeur pour devenir une culture durable nécessaire par exemple pour que l’entité Réseau puisse distribuer dans toute la France les offres de la Banque, de l’Assurance, de Geopost, des nouveaux services… S’il n’y a pas de coopération, alors pourquoi « faire groupe » ?

Le célèbre sociologue américain Edgar Schein (1928-2023)- le dit avec acuité. « La seule chose vraiment importante que font les dirigeants est de créer et de gérer la culture. Si vous ne gérez pas la culture, c’est elle qui vous gère, et vous n’êtes peut-être même pas conscient de l’ampleur de ce phénomène »

Réussir ce défi – créer et gérer la culture de votre entreprise- est la raison d’être de P-VAL – pour créer votre Monde Meilleur.  Notre approche est inspirée, outillée, visuelle, par étapes pragmatiques, validée sur de nombreux exemples : elle matche avec le Monde des CEO 😊

Laurent

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