Dans nos efforts de performance, nous limitons trop souvent nos efforts à comment produire plus. Mais cet axe atteint rapidement son asymptote.
Le champ de quoi produire est encore très ouvert pour peu que l’on observe les tendances de son Monde externe.
C’est ce que P-VAL by Circle vous invite à faire en analysant les comportements sociologiques autour de vous
Regardons l’évolution des modes de vie et de consommation.
Depuis la deuxième guerre mondiale nous baignons dans une économie de sur-accumulation d’objets. C’est la greedyness, la boulimie d’achat – face à une peur de manquer anthropologique- que Scott Galloway (dans son livre The Four) met en évidence dans le succès d’Amazon et des Temu ou Shein aujourd’hui. Ce cycle se rapproche de son asymptote, avec une compétition féroce.
Demain, les secteurs vedettes seront des secteurs centrés sur l’humain.
Ces secteurs – la santé, le bien-être, l’alimentation de qualité, l’éducation, le divertissement, la sécurité – ont un point commun : ils ne concernent plus notre environnement matériel, mais s’adressent directement à nous comme individus, à nos corps, à nos émotions, à nos cerveaux. Cela avec un souci de différenciation et de personnalisation croissant.
C’est dans cette économie centrée sur l’humain que se cachent les relais de créations d’emploi dont nous avons besoin. Cette nouvelle économie, qui mêle production de biens et de services, est une économie des liens, des valeurs relationnelles, du prendre soin les uns des autres, des territoires. Quand l’opérateur ORANGE construit son positionnement sur « Orange est là », on peut bien sur comprendre couverture de réseau, mais surtout service, pédagogie et dépannage, parcours client, …
Le cas de la santé est emblématique.
Elle dépasse largement la sphère médicalisée, avec une structuration large autour de parcours de vie, puis parcours de santé, puis parcours de soins. Nous sous estimons l’impact de ce secteur car il est très socialisé et que nous n’en payons directement de notre poche qu’une petite partie. Du coup, nous voyons la santé comme un coût collectif à stabiliser, alors qu’elle est une formidable source d’activités et de de création de valeur, sur un spectre très large d’emplois. Considérons-la comme une composante à part entière de la base productive, et pas seulement une « une fonction support » de développement d’autres activités. Les efforts de La Poste dans son approche Santé & Autonomie sont louables et peuvent la positionner comme un acteur majeur au coeur de ces enjeux. Développons des offres produits, services, parcours personnels pour satisfaire cette demande croissante.
Donner la priorité à ces secteurs «anthropogéniques » est le bon pari pour le présent et l’avenir
Il s’agit de les remettre au cœur et non à la périphérie de l’économie productive. ils sont ancrés territorialement et porteurs d’innovations exportables. Ils sont ainsi le support d’un nouveau récit dont nous manquons cruellement : celui du parcours vers une société et une économie différente, recentrée sur les besoins essentiels des humains.
S’ouvre ainsi à la créativité des champs d’innovation, qui ne sont pas assez présents dans l’imaginaire, et qui pourraient compenser l’anxiété montante. A condition aussi bien sûr d’éviter de s’appuyer sur ces investissements et ces techniques pour perpétuer des trajectoires économiques non soutenables.
C’est un changement de MONDE assez radical dans ce qui est important pour nous, reconnu et valorisé comme tel, avec de nouvelles interactions et des décisions collectives moyen termes qui démarrent dans le court terme
Laurent Dugas